Commune de Beslé sur Vilaine

L’exposition inaugurale de la galerie de Beslé réunit 47 œuvres de 9 artistes : Blanche Bonnel vit à Pierric. Soutenir son engagement artistique a alimenté le projet de la galerie à Beslé. Blanche puise ses matériaux dans son environnement immédiat, osier, roche, blé, pour les assembler, les tisser à d’autres industriels. Elle semble vouloir ainsi associer des produits de la construction, de l’urbanisation avec des éléments naturels. Elle relie des mondes, avec lesquels les animaux sauvages ou les plantes se doivent aussi de composer. Les parents du photographe Jérôme Blin sont agriculteurs à Guemené Penfao. Les bêtes sont leurs compagnons et gagne pain. L’artiste restitue la relation entre l’agriculteur et le monde animal dans une série à la fois intime et documentaire. Hélène Benzacar vit au Pouliguen. Sa série de photographies d’animaux taxidermisés, de crânes et de squelettes, nous rappelle le cycle de la vie et notre fétichisation du monde animal. Les unes comme les autres nous rappellent la vanité et la fragilité des destins qui composent la nature. Sandrine Fallet vit à Chateaubriant. Dans un travail de dessin patient et délicat au crayon de couleur, elle nous donne à voir son attention détaillée aux vivants. Les titres de ses dessins convoquent des menaces et des périls. Laurence Landois, membre fondatrice de la galerie de Beslé, intervient en peinture sur des toiles en détournant des représentations de paysage classiques récupérées dans des brocantes. Ses ajouts et modifications mettent à distance ou idéalisent un éden pour les animaux. Les cervidés des bois de Beslé apparaissent la nuit au premier plan d’une église ou à la lisière d’une forêt de merveilles. Christine Laquet, aussi nantaise, nourrit son travail du lien au vivant depuis ses attentions de l’enfance, aux chiens, aux chevaux. Installatrice, performeuse, peintre, dessinatrice, Christine Laquet ici photographe et vidéaste, révèle par une impression lenticulaire la vie nocturne des animaux, lorsqu’ils vaquent naturellement profitant du sommeil des hommes. Julien Perrier, vit à Val du Layon (150 km de Beslé) dans un hameau où les cervidés élisent également domicile. Son médium est la terre, le modelage, le feu de la céramique parfois rehaussée d’émail colorés. L’animalité résonne avec la liberté et la joie, la folie, le carnaval. Guillaume Querré vit à Herbignac. Ses dessins nous attirent dans ses détails. La vie y est minuscule. L’arbre et la main de l’artiste sont des sages protecteurs et un repère dans nos fourvoiements techniques et technologiques. Marie Vandooren vit à Moisdon-la- Rivière. Peintre, ici elle compose des images photographiques ou numériques de la nuit, de mystères qui échappent à nos ambitions rationnelles.